Une formation pour les nouveaux arrivants pour qu’ils aient les bases se transforme parfois en 2 jours de bourrage de crâne😵.
Depuis 10 ans que je forme des formateurs internes, je rencontre régulièrement des formateurs chargés d’accueillir et de former les nouveaux arrivants.
Et souvent les mêmes objectifs : « transmettre les bases », « avoir des notions » ou « connaitre les fondamentaux ».
Mais quand nous parlons d’acquérir les bases, de quoi parlons-nous concrètement ? Et comment s’assurer ensuite qu’elles sont bien acquises à l’issue du parcours d’intégration ?
Voilà tout l’enjeu de cette première période pour l'entreprise si importante pour le ressenti du nouveau salarié et qui contribue à la marque employeur.
Les formateurs internes sont souvent des personnes qui savent parler de leur métier et de leur entreprise, mais pour qui il peut être difficile de choisir et de structurer ce qu’ils doivent transmettre dans un temps souvent très court.
En tant qu’architecte pédagogique, je vous ai concocté un standard de parcours modulable et personnalisable avec l’intention de vous faire gagner du temps, pour que vous puissiez vous concentrer sur la création des contenus, des supports et des évaluations spécifiques à votre entreprise.
Ce parcours modulable présente un exemple de contenus et de compétences à transmettre, d’outils d’évaluation pour rendre le nouveau salarié acteur de ses apprentissages, mais aussi de modalités de formation que j’ai volontairement diversifiées pour vous présenter une large palette de possibilités.
Sur cette base, je personnalise pour mes clients des parcours de 1 à 3 jours où je crée des supports graphiques, des exercices pratiques avec une approche par les compétences.
Fini les formations internes improvisées où le nouveau salarié rentre chez lui le soir en se demandant s’il va réussir à s’adapter 😱.
Astuce bonus : Pour une meilleure intégration, je vous recommande de fournir un carnet de bord individuel pour favoriser la prise de notes, suivre l’avancée du parcours et synthétiser les résultats des évaluations.
De l’objectif pédagogique à l’évaluation des compétences
Comment formuler des objectifs pédagogiques évaluables quand on forme sur un sujet particulier ou sur des softskills?
Le critère 2 ind. 5 du référentiel qualité de la formation professionnelle Qualiopi, impose désormais qu’une formation professionnelle conduise à une réelle montée en compétence définissent des objectifs opérationnels et évaluables.
Quand nous achetons un service auprès d’un artisan (ménage, garagiste, coiffeur) évaluez-vous concrètement ce qui a été réalisé ? Vous me direz peut-être qu’il est plus facile d’évaluer ce qui se voit.
Et c’est bien là tout l’enjeu de la formulation des objectifs pédagogiques opérationnels.
Grâce à cet objectif, le formateur guide l’apprenant dans la réalisation d’une production qui développe les compétences annoncées dans le programme de formation.
C’est sur cette production ou mise en situation que le formateur portera ensuite un regard objectif en s’appuyant une liste de critères observables pour évaluer la montée en compétence de l’apprenant.
Ainsi une formation sur le thème suivant aura pour objectif opérationnel :
Il ne s’agit-là que d’exemple d’objectifs intermédiaires d’une formation plus globale.
Deux méthodes peuvent convenir pour formuler des objectifs opérationnels.
Le SMART qui signifie en français Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporel
Cette méthode utilisée en management pour fixer des objectifs motivants permet également d’évaluer l’apprenant suivant des critères observables grâce au « Mesurable ».
L’autre méthode plus connue et adaptée en pédagogie, la méthode des 3C pour Comportement, Condition, et Critère occulte le « Atteignable et Réalisable » que nous avons validé en amont de la formation avec les prérequis et la temporalité pas toujours adapté en phase d’apprentissage.
Si vous souhaitez apprendre à rédiger des objectifs pédagogiques opérationnels et évaluer la montée en compétences de vos apprenants, je vous invite à prendre connaissance du programme « Concevoir et animer une formation avec pédagogie active »
Formation en distanciel, on se réveille
Eh Oh, on se réveille ! Comment maintenir le niveau d’attention et de participation d’une formation en visio ?
Nous avons été nombreux à transformer ces derniers mois nos formations en salle en formation en classe virtuelle.
Après avoir dépassé le choix : Pro Teams contre Pro Zoom ou encore Classilio versus Adobe Connect, nous avons dû redoubler d’efforts et de stratégies pour maintenir l’attention et la participation de nos stagiaires. Condition indispensable pour obtenir le même résultat en termes de montée en compétence qu’une formation en présentiel.
En effet, derrière leur écran, les stagiaires sont souvent tentés de faire autre chose si la classe virtuelle leur laisse la possibilité d’être passifs.
Après 27 classes virtuelles animées depuis mars 2020, je vous partage 4 bonnes pratiques et de nombreuses astuces qui m’ont permis de maintenir la qualité de mes formations en Visio.
1.VÉRIFIER ET TESTER LA TECHNIQUE
Pour lancer une bonne dynamique de formation, je veille à donner du rythme dès le début de la formation : j’élimine les temps d’attente et surtout tous les problèmes techniques qui pourraient laisser penser que la formation risque d’être longue et laborieuse.
Pour cela, je valide en amont tous les aspects techniques.
Concrètement, je vérifie :
2 jours avant la formation
l’envoi des liens à tous les participants avec la confirmation de l’horaire
Que tous les participants peuvent se connecter aux différents outils visio (Teams,Cloud, Kahoot, Klaxoon…). Les droits d’accès et la configuration des postes informatiques de chaque participant et souvent la cause de dysfonctionnement qui perturbe le début de la formation.
30 minutes avant la formation
J’ouvre tous les fichiers, ressources et outils utilisés pendant la formation
Je paramètre mes écrans pour voir l’affichage du support d’animation sur un écran et la classe virtuelle sur l’autre.
Je teste le lancement des vidéos, quizz…
Je paramètre et vérifie le fonctionnement du micro/casque et de la caméra
Je crée les sous-groupes
2. STIMULER LES ÉCHANGES ET LA PARTICIPATION
Pour maintenir l’attention, le stagiaire doit comprendre rapidement qu’il participe à une formation dans laquelle il sera mis régulièrement à contribution, qu’il sera sollicité pour partager son expérience, ses idées, mais aussi les difficultés qu’il rencontre au quotidien.
Concrètement :
Posez des questions nominatives de manière aléatoire.
Proposez d’allumer la caméra à certaines occasions. Par exemple pour reprendre après les temps de pause ou sur des temps d’exercice en groupe.
Posez des questions où une réponse de tous est attendue dans le chat. Exemple : parmi les 5 outils que je viens de vous présenter, lequel sera pour vous le plus utile ?
Proposez des quizz avec une seule question à plusieurs moments de la journée.
3. DONNER À PRATIQUER
Il existe énormément de possibilités d’activités en classe virtuelle. Pour ma part j’utilise principalement Klaxoon pour créer un tableau blanc comme de fil conducteur des différentes séquences de ma formation.
Personnellement, j’évite d’utiliser plusieurs outils informatiques, car cela démultiplie le risque de dysfonctionnement technique et de difficulté d’utilisation pour certains participants.
Avec ce seul outil, je varie facilement les activités : sondages, quiz, ateliers... Cela dynamise la classe virtuelle et maintient en éveil les participants. Avec un peu de créativité, les possibilités sont sans limite. Par exemple, j’ai créé une étude de cas collaborative qui permet de mettre en application tout l’apprentissage à chaque étape de la formation.
Le maitre mot, rendre les apprenants acteurs de leur apprentissage !
4. ALTERNER LES RYTHMES
Évitez absolument les classes virtuelles monotones : l’alternance des rythmes permet de maintenir l’attention et de mobiliser les participants.
Sans lien physique ou visuel, le para verbal prend une place encore plus importante pour capter l’attention des apprenants. J’utilise ma voix en modulant l’intonation et le volume pour marquer sur les notions importantes et j’agis sur le débit et les silences pour créer des ruptures.
Aussi, je propose des séquences qui offrent des rythmes différents. Par exemple, après la projection de plusieurs slides pour les apports théoriques, je propose la réalisation d’une étude de cas en sous-groupe, une mise en situation entre 2 participants qui active la caméra, la projection d’une vidéo ou un exercice individuel avec correction en grand groupe.
La bonne nouvelle en ce qui concerne l’alternance des rythmes, c’est que si vous avez l’habitude d’animer des formations en salle en utilisant des méthodes actives et participatives, vous allez facilement pouvoir les transposer en classe virtuelle.